jeudi 19 février 2009

ARISTOTE



Aristote a discuté les thèses philosophiques de son maître Platon et a développé les siennes propres dans le sens d'un réalisme philosophique qui prend en compte les informations fournies par les sens. Il s'est beaucoup intéressé aux sciences physiques, biologiques, astronomiques, politiques, poétiques, rhétoriques et éthiques. Il est également l'inventeur de la logique formelle, et le premier à parler d'une "science de l'être en tant qu'être" (la métaphysique).
Aristote a été l’un des premiers à procéder à des classifications hiérarchiques systématiques des connaissances et des concepts, s’inspirant peut-être des divisions utilisées pour l’organisation des armées (cette thèse serait à expliquer).

Sa philosophie se divise en trois parties ; cette division est remarquable, car elle diffère de la division habituellement reçue (logique, physique, éthique) : la philosophie théorétique, la philosophie pratique et la philosophie poïétique. La partie théorétique se divise à son tour en physique, mathématique et théologie ; la philosophie pratique en économique, éthique, politique et rhétorique; la poïétique comprend toutes les activités qui produisent une œuvre.



"L'investigation de la vérité est en un sens difficile et en un autre sens facile. Ce qui le prouve, c'est que nul ne peut l'atteindre adéquatement ni la manquer tout à fait.
Chaque philosophe trouve à dire quelque chose sur la Nature. En lui-même cet apport n'est rien sans doute ou peu de chose pour la vérité, mais l'assemblage de toutes les réflexions produit de féconds résultats.
Il est donc juste de nous montrer reconnaissants, non seulement pour ceux dont on peut partager les vues, mais encore pour ceux qui ont exprimé des vues plus superficielles:même ces derniers nous ont apporté leur contribution, car ils ont développé notre faculté de penser. (Aristote)"



"Il n'y a point de génie sans un grain de folie." (Aristote)



"Si l'invraisemblable arrive, c'est donc que ce qui est invraisemblable est vraisemblable." (Aristote)

vendredi 13 février 2009

MAURICE ROLLINAT





Notre-Dame la Mort
(Maurice Rollinat)



C’est l’éternelle Dame en blanc
Qui voit sans yeux et rit sans lèvres,
Cœurs de lions et cœurs de lièvres,
Chacun n’y songe qu’en tremblant.

Elle emmène de but en blanc
Les robustes comme les mièvres :
C’est l’éternelle Dame en blanc
Qui voit sans yeux et rit sans lèvres.

Nous avons beau faire semblant.
De gambader comme des chèvres :
Dans nos ivresses, dans nos fièvres,
Toujours passe un spectre troublant :
C’est l’éternelle Dame en blanc.

mardi 10 février 2009

MEDECINE - ANATOMIE



Planches de médecine de l'ouvrage "Feldbuch der Wundarzney", par Hans Von Gersdorff, dit Hans-Schyl (1455 - 1529), les illustrations sont attribuées à Hans Wechtlin.

Hans Von Gersdorff assure le service de santé aux campagnes de guerre contre Charles le Téméraire et pratique l’amputation notamment sur les victimes d’ergotisme.

Il fait paraître en 1517 chez l’éditeur strasbourgeois J. Schott son traité de chirurgie des camps Feldtbuch der Wundt Artzney considéré comme le meilleur ouvrage de chirurgie de l’époque comprenant de nombreuses notions anatomiques provenant principalement des oeuvres de Guy de Chauliac et offrant aussi le plus ancien lexique anatomique en allemand intitulé “Ein gemeyner handt Vocabularius, dienende zu der Anatomy”. L’ouvrage connaît un réel succès avec des rééditions en langue allemande à plusieurs reprises à Strasbourg et ensuite à Francfort, puis une traduction en latin sous le titre De chirurgia et corporis humani anatomia.








vendredi 6 février 2009

Arthur Rimbaud


Etoile filante de la poésie française, le nom d'Arthur Rimbaud continue de briller parmi les plus grandes lumières de la littérature. Elève précoce, il est remarqué par un professeur aux idées révolutionnaires, Georges Izambar, pour ses dons en latin et en rhétorique, mais aussi pour sa révolte et sa soif d'évasion. Ce dernier va initier le jeune homme à la poésie moderne et lui ouvrir les portes de sa bibliothèque. C'est le début de l'envol de Rimbaud qui, très vite, va choisir de se rendre à Paris. Vie d'errance et de débauche, c'est dans la capitale qu'il fait la rencontre de Verlaine, déjà fervent admirateur du jeune prodige. Naît alors une relation passionnée et tumultueuse qui deviendra légendaire, notamment à cause du fameux épisode de Bruxelles où Verlaine, brisé par la possibilité d'une rupture, blesse son amant par balle. C'est à cette époque que le jeune poète va écrire ses deux recueils majeurs, 'Les Illuminations' et 'Une saison en enfer'. Mise en vers du 'dérèglement des sens' prôné par le poète, l'oeuvre de Rimbaud s'attache à explorer les méandres de l'âme, de la perception, et de l'imaginaire, et contribue ainsi à bouleverser de manière profonde la poésie symboliste. En 1975, Arthur Rimbaud cesse d'écrire, part pour Londres, s'engage dans l'armée des Indes néerlandaises puis devient trafiquant d'armes, laissant derrière lui une oeuvre fulgurante et atemporelle.


Le Mal

Tandis que les crachats rouges de la mitraille
Sifflent tout le jour par l'infini du ciel bleu ;
Qu'écarlates ou verts, près du Roi qui les raille,
Croulent les bataillons en masse dans le feu ;

Tandis qu'une folie épouvantable, broie
Et fait de cent milliers d'hommes un tas fumant ;
- Pauvres morts dans l'été, dans l'herbe, dans ta joie,
Nature, ô toi qui fis ces hommes saintement !... -

- Il est un Dieu qui rit aux nappes damassées
Des autels, à l'encens, aux grands calices d'or,
Qui dans le bercement des hosanna s'endort,

Et se réveille quand des mères, ramassées
Dans l'angoisse et pleurant sous leur vieux bonnet noir,
Lui donnent un gros sou lié dans leur mouchoir !