lundi 30 avril 2012

C'est la nuit de Walpurgis ! Walpurgis Nacht !

La nuit de Walpurgis par Nepo Constantin (1915 - 1976)



"C'était la nuit de Walpurgis ! Walpurgis Nacht !
Oui, la nuit de Walpurgis durant laquelle des milliers de des milliers de gens croient que le diable surgit parmi nous, que les morts sortent de leurs tombes, et que tous les génies malins de la terre, de l'air et des eaux mènent une bacchanale." (Dracula - Bram Stocker)


La nuit de Walpurgis, nommée en l'honneur de Sainte Walburge (710-779), est une fête de printemps qui a lieu dans la nuit du 30 avril au 1er mai.

Célébrée dans toute l'Europe depuis des temps reculés, malgré les interdits et les excommunications des Églises chrétiennes, elle a été identifiée au sabbat des sorcières.

Elle est aussi le symbole de la fin de l'hiver, parfois associée à la plantation de l'arbre de mai ou à l'embrasement de grands feux.

Dans l'ancienne Germanie, on croyait qu'à cette date les divinités du printemps (dieux et déesses de la fécondité) se répandaient dans la nature pour mettre fin à l'hiver. L'Église tenta de discréditer cette fête en transformant les divinités en « diables » et (surtout) en sorcières.


En Europe centrale, la croyance en la puissance et à l'activité des sorcières pesaient lourdement, il était considéré que la puissance funeste des sorcières atteignait son apogée la veille du 1er mai, on choisit donc cette date pour chasser les créatures dites malfaisantes".

En Bavière et dans d'autres régions d'Allemagne, tous les jeunes gens du village se rassemblaient après le coucher du soleil, sur une hauteur, de préférence à un carrefour, ils faisaient alors claquer des fouets (souvent on faisait des noeuds sur les lanières afin de les rendre plus bruyants), ensuite ils retournaient au village en chantant, ils recueuillaient du lard, du pain et du beurre, dans les montagnes pendant que les fouets claquaient, les vachers sonnaient de la trompe.


De là procède le caractère « magique » et « sulfureux » de la Walpurgisnacht - utilisé et renforcé par de nombreux écrivains, telle la danse de la nuit de Walpurgis dans le Faust de Goethe ou, à l'époque moderne, chez Gustav Meyrinck, Sheridan Le Fanu, Bram Stocker, etc...


Vision of Faust, Falero, 1878

Le Sabbat des Sorcières par Johannes Praetorius, 1638

Albert Welti - Walpurgisnacht, 1896

Dans le Faust de Gounod, Méphistophélès célèbre la Walpurgis Nacht sur le mont Hartz...


Gravure de Michael Herr (1591-1661)



samedi 28 avril 2012

Lecture : Le Grimoire de Luna - Les Vanités et autres Curiosités par Francis Thievicz

Deux ouvrages (très différents mais tous deux écrits par des amis) dont je vous conseille la lecture et la découverte.
                                                               Le Grimoire de Luna

Ce petit grimoire fut rédigé dans le but de guider vos premiers pas dans l'art magique.


Petit grimoire utile qui vous aidera à vous familiariser à la magie au prix de 10 euros.

Vous pourrez y découvrir :
- Un abécédaire des termes concernant la magie
- Un abécédaire des plantes et herbes utilisées en magie
- Des rituels simples et rapides d'amour, d'argent, de santé, de protection, de désenvoûtement etc...
- Des pratiques rurales folkloriques concernant la sorcellerie
- La connaissance et l'invocation de votre Ange Gardien

Joli et facile, à la portée de tous, je vous invite à le consulter.

Pour l'acheter rendez-vous sur le site de Lulu : http://www.lulu.com/shop/luna/le-grimoire-de-luna/paperback/product-20081353.html


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Dans un autre style et un autre contexte : "Les Vanités et autres Curiosités", par Francis Thievicz




Si vous aimez la tératologie, le macabre, le cruel et l'abject ...


"Les Vanités et autres Curiosités", par Francis Thievicz

« J’ai besoin du pire, du plus exécrable des rapports du Club de curiosités. De ce qui est impubliable et abominable, de ce qui défie la raison et la morale! Des cadavres ou au moins de morbides moribonds, des monstruosités, de l’immoral… »




143 pages d’abominations, ouvrage honteusement  illustré.  Si vous ne savez pas lire, cet ouvrage sera du plus bel effet  entre deux fœtus difformes.
Disponible en écrivant à cette adresse thievicz[at]gmail.com (pour une odieuse dédicace), mais aussi chez notre imprimeur Lulu.com ou directement chez l'éditeur Heresie.com au prix exclusif de 10 euros ! (hors frais de port)

Je vous conseille également de visiter le blog de l'écrivain, qui ne saurait que ravir les amateurs de curiosités ; portraits étranges y côtoient les objets les plus insolites.

http://www.heresie.fr/thievicz/

vendredi 27 avril 2012

Mythologie et symbolisme avec Indra-Gora et Charles Baudelaire

Celestial Machanics

Indra-Gora est un artiste venant d'Angleterre.
Ces photomanipulations surréalistes baignent dans un symbolisme mystique et de références mythologiques.
Le site de l'artiste : http://indra-gora.deviantart.com/

Lust for a Vampire

"La Beauté", par Charles Baudelaire

Je suis belle, ô mortels ! Comme un rêve de pierre,
Et mon sein, où chacun s'est meurtri tour à tour,
Est fait pour inspirer au poète un amour
Éternel et muet ainsi que la matière.

Je trône dans l'azur comme un sphinx incompris ;
J'unis un cœur de neige à la blancheur des cygnes ;
Je hais le mouvement qui déplace les lignes,
Et jamais je ne pleure et jamais je ne ris.

Les poètes, devant mes grandes attitudes,
Que j'ai l'air d'emprunter aux plus fiers monuments,
Consumeront leurs jours en d'austères études ;

Car j'ai, pour fasciner ces dociles amants,
De purs miroirs qui font toutes choses plus belles :
Mes yeux, mes larges yeux aux clartés éternelles !



Mirror Mirror

Dark night of the Soul

Crimson Weather

Crystal Seer

Remembered Light


Dream in the Witch House

Butterfly House



jeudi 26 avril 2012

Twin Peaks; Fire Walk With Me

Superbe portrait de David Lynch par Chris Mars

Ce samedi 21 avril s'ouvrait à la galerie Copro de Santa Monica, une exposition intitulée "
"Twin Peaks; Fire Walk With Me".
De nombreux artistes ont été invités à y présenter leur vision personnelle de ce film culte de David Lynch, nous pouvons retrouver entre-autre : Martin Wittfooth, Glenn Barr, Chris Berens, Brett Amory, Chris Mars, Dan mai, Chris Buzelli, Billy Norrby, Nicoletta Ceccoli, ESAO Andrews, Lori Earley, Brian Viveros, Ryan Heshka, Scott C, Chet Zar, Paul Chatem, Stella Im Hultberg, etc..

Etant moi-même une inconditionnelle de David Lynch et de Twin Peaks, je ne pouvais que vous le faire partager.

Chris Berens - Pale Moon Over Black Lake 

Chris Buzelli - Laura

Dan Quintana - Red Room 

David Lynch par Richard Beymer

Agent Cooper par Richard Beymer

Bob par Richard Beymer

Bob par Chet Zar

Owen Smith
Glenn Barr

I am the arm par Matt Rota

Delivrance - Lori Earley


lundi 23 avril 2012

Impureacts et son monde fantastique



Purebred (Impureacts) c'est Stacey Ransom et Jason Mitchell, propriétaires d'une société de production créative (photographies et productions cinématographiques) de San Franscisco qui nous plonge au coeur d'un monde étrange, lumineux et fantastique.
Les sites des artistes : http://www.purebredphoto.com/


"Ophélie", par Arthur Rimbaud 

Sur l'onde calme et noire où dorment les étoiles
La blanche Ophélia flotte comme un grand lys,
Flotte très lentement, couchée en ses longs voiles...
- On entend dans les bois lointains des hallalis.

Voici plus de mille ans que la triste Ophélie
Passe, fantôme blanc, sur le long fleuve noir
Voici plus de mille ans que sa douce folie
Murmure sa romance à la brise du soir

Le vent baise ses seins et déploie en corolle
Ses grands voiles bercés mollement par les eaux ;
Les saules frissonnants pleurent sur son épaule,
Sur son grand front rêveur s'inclinent les roseaux.

Les nénuphars froissés soupirent autour d'elle ;
Elle éveille parfois, dans un aune qui dort,
Quelque nid, d'où s'échappe un petit frisson d'aile :
- Un chant mystérieux tombe des astres d'or

II

O pâle Ophélia ! belle comme la neige !
Oui tu mourus, enfant, par un fleuve emporté !
C'est que les vents tombant des grand monts de Norwège
T'avaient parlé tout bas de l'âpre liberté ;

C'est qu'un souffle, tordant ta grande chevelure,
À ton esprit rêveur portait d'étranges bruits,
Que ton coeur écoutait le chant de la Nature
Dans les plaintes de l'arbre et les soupirs des nuits ;

C'est que la voix des mers folles, immense râle,
Brisait ton sein d'enfant, trop humain et trop doux ;
C'est qu'un matin d'avril, un beau cavalier pâle,
Un pauvre fou, s'assit muet à tes genoux !

Ciel ! Amour ! Liberté ! Quel rêve, ô pauvre Folle !
Tu te fondais à lui comme une neige au feu :
Tes grandes visions étranglaient ta parole
- Et l'Infini terrible éffara ton oeil bleu !

III

- Et le Poète dit qu'aux rayons des étoiles
Tu viens chercher, la nuit, les fleurs que tu cueillis ;
Et qu'il a vu sur l'eau, couchée en ses longs voiles,
La blanche Ophélia flotter, comme un grand lys.