mardi 12 juillet 2016

Les Sept Vices de la Chapelle Arena de Padoue par Giotto, 1306

Le désespoir : une femme pendue, les mains tragiquement contractées. Le démon qui agrippe ses cheveux signifie la condamnation religieuse du désespéré, proie de Satan, qui outrage l'Espérance

Les sept vices de la Chapelle des Scrovegni (également connue sous le nom de Chapelle Arena) à Padoue, par Giotto, 1306

Le canon des principales vertus chrétiennes au Moyen Age était composé de trois "vertus théologales, la foi, l'espérance et la charité, et de quatre "vertus cardinales", la justice, la prudence, le courage et la tempérance.
Le cycle des sept vertus, parfois associé à des vices appropriés (pas nécessairement les sept péchés mortels) a été largement représenté dans la sculpture médiévale et les fresques, souvent associées au Jugement dernier, comme dans la chapelle des Scrovegni.

L'envie : le serpent symbole du venin lui sort de la bouche et se retourne vers elle, car le mal que fait l'envieux se retourne souvent contre lui. Les flammes à ses pieds sont interprétées soit comme le symbole de l'appartenance à l'enfer, soit comme le désir d 'autrui qui la dévore comme un feu.


L'infidélité : entendue au sens religieux comme toutes les autres allégories. La figure masculine (l'infidèle) tient une idole aux traits féminins, qui lui a mis la corde au cou, en sorte qu'elle tourne le dos à la vérité symbolisée par la figure de Dieu penchée sur elle. Les flammes signifient la condamnation éternelle.


 L'Injustice : (au centre, en face de la justice). Sous la grande figure d'un vieillard retranché dans un château en ruine, apparaissent des arbres et des branches et en bas dans la frise, une scène de brigandage.


La colère : une figure féminine déchire sa robe avec un geste proche de celui de Caïphe.


L'inconstance : une jeune femme est entraînée par le mouvement rapide d'une roue. En face de la force.


La sottise : une figure masculine accoutrée d'une étrange façon, la tête couverte de plumes à la manière d'un Indien et tenant une énorme massue. Peut-être une référence aux sots de saint Paul lorsqu'il désigne les infidèles et les gentils qui ne connaissent pas les voies du Seigneur.